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Histoires Web dimanche, février 23
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Rarement les débats avaient été aussi intenses au sein de l’Eglise luthérienne évangélique de Suède, à laquelle appartiennent un peu plus de la moitié des Suédois. Depuis le début de l’année, paroissiens et membres du clergé se déchirent. « Il y a beaucoup d’émotion, de tristesse, de colère et de frustration de part et d’autre », confie Amie Ringberg, élue du diocèse de Vaxjo, dans le sud du pays.

Le sujet de la discorde : la façon dont l’Eglise, cinquième plus gros propriétaire forestier du pays, avec 460 000 hectares de forêts, soit 1,7 % de la surface boisée du territoire, gère cette précieuse ressource. Amie Ringberg fait partie de ceux qui dénoncent une politique de surexploitation des forêts et réclament la mise en place d’une sylviculture durable. Mais, en face, ils sont nombreux à défendre le statu quo : un modèle fondé sur des coupes rases (abattage de tous les arbres d’une surface donnée) suivies de replantations.

Si le débat n’est pas nouveau, il s’est enflammé après la publication, en septembre 2024, d’un rapport commandé par l’Eglise à l’ancien directeur de l’Agence nationale des forêts, Goran Enander. Cet ancien haut fonctionnaire a été chargé, en 2023, de faire des propositions pour assurer « la gestion forestière la plus durable possible sur le plan écologique, économique, social, spirituel et existentiel ».

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