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La « zone crépusculaire » ou « zone de pénombre » désigne une tranche de l’océan, située entre 200 mètres et 1 000 mètres de profondeur, où les rayons du soleil sont presque abolis, et la photosynthèse inexistante. Aussi appelée mésopélagique, elle est le siège d’une immense migration quotidienne d’organismes planctoniques : ils remontent la colonne d’eau la nuit pour se nourrir plus près de la surface, et redescendent à l’aube pour échapper aux prédateurs.

Les éléphants de mer dépendent pour leur subsistance de ce ballet : c’est dans ce garde-manger mobile que les femelles trouvent les poissons-lanternes et les calamars dont elles raffolent. L’étude publiée le 14 février dans Science suggère que, de ce fait, elles pourraient constituer des auxiliaires scientifiques de choix pour connaître la santé de cet écosystème mal connu. Mais aussi, peut-être, pour anticiper ses fluctuations en lien avec des oscillations à plus grande échelle de l’océan – notamment celles liées au cycle El Niño-La Niña dans le Pacifique – ou avec les changements liés au réchauffement climatique.

Pour établir ces liens, Roxanne Beltran et ses collègues se sont appuyés sur des données démographiques s’étendant de 1982 à 2015 et portant sur 8 485 éléphants de mer marqués et pesés durant cette période dans la réserve d’Año Nuevo, en Californie.

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