Serge Lasvignes, président du Centre Pompidou entre 2015 et 2021, qui avait ensuite rejoint la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), est mort à l’âge de 70 ans, a annoncé, dimanche 16 février, l’institution parisienne. « C’est avec une immense tristesse que nous apprenons le décès de Serge Lasvignes », a déclaré son successeur à la tête du Centre Pompidou, Laurent Le Bon, dans un communiqué. « Ce serviteur de l’Etat exceptionnel empreint de culture universelle était un homme visionnaire », a-t-il salué, rendant hommage à « un président passionné, respecté et apprécié de tous ».
Secrétaire général du gouvernement de 2006 à 2015 sous trois présidents, « Serge Lasvignes a été un grand défenseur des intérêts culturels et de la sécurité de notre pays », a déclaré Rachida Dati sur X. « La France perd un grand serviteur et je perds un grand ami », a-t-elle ajouté.
Il est « mort d’une longue maladie contre laquelle il s’est vaillamment battu », a déploré la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, sur le même réseau, rendant hommage à son « projet visionnaire de centre Pompidou francilien à Massy », dans l’Essonne, dont l’ouverture est prévue pour l’automne 2026.
La nomination de cet énarque et grand commis de l’Etat à la tête du Centre Pompidou avait surpris en 2015 les milieux de la culture, où il n’avait jamais exercé de responsabilités. Au cours de son mandat, il « a défendu le Centre Pompidou, la Bibliothèque publique d’information (BPI), l’Ircam (Institut de recherche et coordination acoustique/musique) », qui en font partie, « et le Centre Pompidou-Metz comme des lieux de culture, de vie et de débat, ouverts à tous les publics », et « remis la parole au cœur de l’institution », souligne le musée dans son communiqué. Depuis 2021, Serge Lasvignes présidait la CNCTR, le « gendarme » des renseignements français.
« L’un de ses grands projets fut la réouverture en 2021 de l’entrée de la BPI sur la piazza », en plein centre de Paris, ajoute le musée. Le premier volet des « travaux nécessaires de rénovation du bâtiment historique » de Beaubourg a également été décidé sous sa présidence. A partir de l’automne, le bâtiment du Centre Pompidou ferme ses portes pour cinq ans de travaux de rénovation.