Les replays du week-end : sacrifiés de l’IA, « tradeurs » de la SNCF, oligarques russes…

LA LISTE DE LA MATINALE

Cette semaine, rendez-vous avec l’intelligence artificielle, remise à sa juste place en rappelant qu’elle n’est ni intelligente ni artificielle, « consommant » de l’humain sans vergogne. Avec des oligarques russes, nouveaux boyards au service du tsar autoproclamé Vladimir Poutine. Avec des analystes en « mode tradeurs » de la SNCF, qui jonglent avec les prix du train pour les faire monter, monter, monter, au risque de les faire dérailler.

Avec David Martinon, ambassadeur plus politique que diplomate, qui sut gérer au mieux (ou au moins pire) la chute de Kaboul en 2021. Et, enfin, avec le cinéma hollywoodien, qui attendit deux guerres et deux décennies de mouvements contestataires pour mettre à bas le mythe colonial de la « horde sauvage » des Amérindiens qui fit le succès planétaire du western.

Les soutiers de l’intelligence artificielle

Que les data centers bétonnent les paysages et assèchent les rivières est relativement connu. Mais que de 150 millions à 430 millions de personnes soient employées dans le monde pour « nourrir » ces data centers (chiffres OIT de 2024) l’est moins. C’est ce que révèle Les Sacrifiés de l’IA. DeepSeek, OpenAI ou Siri ont, en effet, besoin de données (data) actualisées par milliards. Et ce sont des êtres humains, recrutés dans les pays pauvres du Sud ou parmi les populations les plus fragiles (immigrés, réfugiés) des pays du Nord, qui leur fournissent. Sous-payés, exploités, parfois traumatisés par les contenus toxiques (pornographie, dark Web) qu’ils annotent…

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