Quelle est l’empreinte carbone du sport en France ? Un rapport sur les émissions de gaz à effet de serre de la Fédération française de football (FFF) et la Fédération française de rugby (FFR) a été présenté, jeudi 13 février au siège parisien de la FFF, par les deux instances. Ce sont les deux premières fédérations à rendre publiques leurs émanations polluantes et à tenter de dessiner des pistes de réduction.
Intitulée « Décarbonons le sport – Un premier applicatif au football et au rugby » et menée avec l’aide de l’association The Shift Project, l’étude vise à rendre visible l’impact environnemental des deux pratiques du ballon. Elle s’est intéressée à l’ensemble des rencontres de la saison 2022-2023, tous championnats confondus – féminins et masculins. Avec chacune des millions de licenciés, des milliers de clubs et des spectateurs en nombre toujours croissant, les deux disciplines ont une empreinte carbone non négligeable mais jusqu’alors non quantifiée.
Le football est pratiqué dans 12 000 clubs sur le territoire et draine chaque week-end quelque 10 millions de spectateurs dans les rencontres de Ligue 1 et 2. Il génère ainsi 1,8 million de tonnes CO2 par an. Les distances parcourues pour les rencontres (47 %), la consommation d’articles de sport (19 %) et les constructions et l’entretien des infrastructures (16 %) pèsent lourd dans ce bilan. Si, sur ce total, le foot amateur en consomme 85 % (1,5 million de tonnes), l’empreinte carbone par tête ne pèse pas de la même manière. Un joueur pro émet 30 tonnes par an, contre 0,7 pour un simple licencié. Les distances parcourues en avion par les équipes professionnelles font la différence.
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