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L’Italie va devoir s’expliquer devant la Cour pénale internationale (CPI) sur les raisons pour lesquelles elle n’a pas transféré à La Haye le Libyen Osama Najim, a rapporté un porte-parole de la Cour, lundi 10 février. L’homme est en effet poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, dont des actes d’esclavage, de persécutions et de viols, commis contre des migrants à la prison de Mitiga, en Libye. Le suspect avait été arrêté, le 19 janvier, dans un hôtel de Turin sur la base d’un mandat d’arrêt de la CPI émis la veille. Mais, deux jours plus tard, il était libéré par le tribunal de Rome et reconduit en Libye dans un avion du gouvernement italien. Depuis, l’affaire fait l’objet d’affrontements politiques entre le gouvernement, dominé par l’extrême droite, et l’opposition.

La présidente du conseil, Giorgia Meloni, qui a refusé de s’expliquer devant le Parlement au sujet de cette opération menée par les services de renseignement italiens, a annoncé être visée par une enquête du procureur de Rome, Francesco Lo Voi, après une plainte déposée contre elle et trois autres membres de l’exécutif. Le litige avec la CPI – accusée d’ailleurs par le ministre de la justice, Carlo Nordio (Fratelli d’Italia), d’avoir mal rédigé sa requête concernant Osama Najim – alimente le conflit ouvert entre le gouvernement italien et une partie de la magistrature.

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Rome, qui a vu naître entre ses murs la Cour en 1998, n’a pas signé, vendredi 7 février, la déclaration conjointe de 79 pays membres de la CPI, dont la France et l’Allemagne, contre les sanctions américaines qui la visent. La veille, le vice-président du conseil et ministre des affaires étrangères italien, Antonio Tajani (Forza Italia, centre-droit), avait même appelé à ce que la Cour internationale soit elle-même visée par une enquête.

Source d’embarras

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