Français
English
Deutsch
Italiano
Русский
Español
Comme son nom l’indique, le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA) a plus parlé d’action que de réflexion. Ce n’était pas la conférence des Nations unies sur le climat. A l’image du président de la République, Emmanuel Macron, on a plutôt joué avec les dollars qu’avec les doutes. Il s’agissait avant tout pour la France, et accessoirement pour l’Europe, de montrer qu’elle restait dans la course. Car il s’agit maintenant d’une vraie compétition, dont le départ a été donné lorsque l’américain OpenAI a lancé dans le grand public, fin 2022, son assistant conversationnel ChatGPT. Et quand on court, il est un peu tard pour fixer les règles de la compétition.
L’Europe a voulu anticiper, avec son règlement AI Act, mais s’est pris les pieds dans le tapis en pénalisant ses propres coureurs. Elle change de priorité désormais face à la menace. C’est regrettable, mais c’est humain. L’histoire de l’innovation est pavée de bonnes intentions vite passées au second plan. Rien qu’au XXe siècle, il en a été ainsi du nucléaire, du spatial ou du numérique. Les contrôles sont venus après.
Il vous reste 65.72% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
