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Le Parlement a validé, mercredi 12 février, la proposition d’Emmanuel Macron de la nomination de Philippe Pascal au poste de président-directeur général (PDG) de Groupe ADP, gestionnaire des aéroports parisiens, a-t-on appris auprès du Sénat. Actuel directeur financier de l’entreprise contrôlée à 50,6 % par l’Etat, M. Pascal, 53 ans, avait vu sa candidature proposée par le président de la République le 20 janvier. Il succédera à Augustin de Romanet une fois sa nomination avalisée en conseil des ministres.

Entendu mercredi par la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat, une semaine après son audition par la commission du même nom à la Chambre basse, M. Pascal a vu sa candidature soutenue par 49 élus sur 92 ayant pris part aux votes, selon les chiffres communiqués par le Sénat. Il fallait l’opposition de plus de trois cinquièmes des votants pour la rejeter.

En mars 2024, le gouvernement avait annoncé que M. Romanet, qui s’était dit « disponible » pour un nouveau mandat, serait maintenu dans ses fonctions jusqu’aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris, mais pas renouvelé au-delà. Son intérim s’est toutefois éternisé en raison des multiples rebondissements politiques en 2024.

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« Le tout-aérien n’est pas responsable »

M. Pascal est un haut fonctionnaire spécialiste de la fiscalité ayant gravi depuis douze ans les échelons au sein du gestionnaire des aéroports parisiens. C’est au début de 2013, soit quelques semaines après l’arrivée de M. Romanet au poste de PDG, que M. Pascal a rejoint l’entreprise aéroportuaire. Il était alors directeur des opérations financières et des participations, un poste stratégique pour un groupe qui avait commencé à essaimer à l’étranger lors de la présidence du prédécesseur d’Augustin de Romanet, Pierre Graff.

Il occupait son poste actuel depuis 2016, aux côtés de M. Romanet et de l’ancien directeur général Edward Arkwright, devenu au début de janvier directeur général du promoteur immobilier Altarea. Titulaire d’une maîtrise de droit public, M. Pascal est diplômé de l’Ecole nationale des impôts et a commencé sa carrière à Bercy à la direction de la législation fiscale, œuvrant de 1997 à 2007 à rédiger des textes sur « la fiscalité du patrimoine immobilier, la fiscalité agricole et la fiscalité des personnes », selon sa note biographique.

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Lors de son audition à l’Assemblée le 5 février, M. Pascal s’était dit opposé à une restriction du trafic aérien qui limiterait, selon lui, les capacités d’investissement du secteur dans la décarbonation. « Si on veut décarboner plus vite, c’est possible. Mais il faut investir plus », avait-il plaidé, tout en se plaçant dans les pas du PDG sortant qui avait lancé en 2022 un appel remarqué à une « certaine modération » dans le recours à l’avion. « Le tout-aérien n’est pas responsable », avait concédé le candidat, se disant favorable au fait de n’utiliser l’aérien « que lorsqu’il est justifié ».

Si sa nomination est officialisée lors du prochain conseil des ministres, cela devrait permettre de justesse à M. Pascal de présenter, dans ses nouvelles fonctions, les résultats financiers annuels du groupe, attendus le 19 février en fin de journée.

Le Monde avec AFP

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