Il est passé de la chaleur étouffante de La Réunion à la froideur extrême de l’Arctique. Quatre mois après sa victoire sur la Diagonale des fous, l’un des quatre « monuments » de l’ultra-trail mondial, Mathieu Blanchard s’est imposé, lundi 11 février, dans la course de l’extrême Yukon Arctic Ultra. Le traileur français de 37 ans a bouclé en sept jours et vingt-deux heures les 608,7 km et 6 564 m de dénivelé positif de l’épreuve du nord-ouest du Canada. La barbe gelée et éprouvé par la rudesse des températures rencontrées, l’aventurier a été célébré à Faro, dans la province du Yukon, par un petit comité d’accueil. « Ce n’est pas une victoire contre le froid ou la distance. C’est un retour à l’essentiel. A l’instinct. A ma nature sauvage », a-t-il écrit sur son compte Instagram.
Avec plus de 75 km parcourus par jour, attelé à un traîneau d’au minimum 30 kg, comprenant le matériel et les vivres à même de l’empêcher de mourir de froid par des températures pouvant descendre jusqu’à − 50 °C, Mathieu Blanchard est allé au bout de lui-même. « C’était un chemin de croix. J’étais tellement épuisé que je titubais. Ça fait très peur à cette température, j’avais l’impression d’être un marcheur blanc de Game of Thrones », relatait-il à la veille de son arrivée. Seuls quatre des 38 participants de cette course en autonomie, qui se présente elle-même comme « l’ultra-trail le plus dur et le plus froid du monde », n’ont pas abandonné. Un seul autre concurrent, le Français Guillaume Grima, avait franchi la ligne d’arrivée mardi.
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