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Histoires Web mercredi, février 12
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Elle a failli tout lâcher. En ce mois de juin 2024, écœurée et stupéfaite par la dissolution de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet flanche devant les militants Renaissance de sa circonscription des Yvelines, prête à abandonner le monde politique qu’elle a épousé en 2017. Le désaccord avec Emmanuel Macron devient, à ses yeux, trop profond. Huit mois plus tard, lorsqu’elle reçoit Le Monde à l’hôtel de Lassay, en ce matin glacial de début février, l’ancienne avocate n’a plus de doutes. « Je suis une combattante », assène-t-elle.

La présidente de l’Assemblée nationale, première femme à occuper ce poste, a récupéré son mandat et sa verve. Avec le président de la République, les divergences persistent, voire s’accentuent. « On se dit les choses. C’est la confrontation d’idées. J’expose une position, il prend, il prend pas », euphémise-t-elle, omettant de préciser qu’Emmanuel Macron « prend » rarement les idées de la locataire du perchoir avec qui les relations sont compliquées. « Elle est vue comme une chieuse dans un monde où il était plus facile de s’arranger sur un coin de table avec Richard Ferrand », son prédécesseur au perchoir et vieux compagnon de route du chef de l’Etat, observe Sébastien Chenu, député du Nord (Rassemblement national) et ancien vice-président de l’Assemblée. Un homme d’extrême droite décrit par Yaël Braun-Pivet, en juin 2023, non pas comme un « un bon mais un très bon vice-président de l’Assemblée ».

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