Les chances d’un nouvel accord politique sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie demeurent fort minces, mais, à l’issue de deux semaines de discussions à Paris, un timide espoir renaît. Dans son ministère d’Etat des outre-mer, avec à ses côtés, le conseiller spécial du premier ministre, Eric Thiers, Manuel Valls a reçu très longuement et à plusieurs reprises, en « bilatérales » chacune des formations politiques indépendantistes et non indépendantistes du territoire.
M. Valls se rendra à Nouméa le 22 février, « pour une bonne huitaine de jours jusqu’à début mars si cela est nécessaire, afin de continuer la discussion, engager des négociations selon un format qu’il reste à travailler, et parler avec tous les Calédoniens », a-t-il indiqué au Monde lundi 10 février.
L’unité de lieu et d’interlocuteurs affichée par le gouvernement semble avoir rassuré des Néo-calédoniens qui appelaient unanimement l’Etat à « prendre ses responsabilités » pour les aider à sortir de leur face-à-face mortifère. « Valls est la dernière chance pour la Nouvelle-Calédonie », assure ainsi Philippe Gomès, du parti de droite modérée Calédonie ensemble, satisfait de la reprise des discussions. Les échanges « ont permis de rétablir un climat de confiance entre l’Etat et les partenaires calédoniens », conclut M. Valls. Confiance « toute relative par principe », admet, prudent, l’ancien premier ministre, mais qui rompt avec des mois marqués par une « incertitude sur la parole de l’Etat ».
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