Olivier Faure ne veut pas « fuir » un débat qu’il sait pourtant « piégé ». Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) a suscité le trouble en se disant prêt à disserter sur l’identité nationale, comme le souhaite le premier ministre, François Bayrou. « Qu’est-ce que c’est d’être français ? Qu’est-ce que ça donne comme droit ? Qu’est-ce que ça impose comme devoir ? », s’est ainsi interrogé le chef du gouvernement, vendredi 7 février sur RMC, dans la foulée de ses propos autour du « sentiment de submersion migratoire » et alors que la leader du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, souhaite un référendum sur le « droit du sol ».
« Le débat sur l’identité nationale n’est pas tabou », a jugé Olivier Faure, rompant avec la ligne de 2009, quand le parti à la rose avait refusé de participer à un débat similaire organisé lors de la présidence de Nicolas Sarkozy (2007-2012). Désormais, le bras droit d’Olivier Faure, Pierre Jouvet, assume : « C’est une bataille culturelle qu’on doit mener. Si on n’y va pas, on sera écrasés. On peut faire l’autruche, mais quand 70 % des Français considèrent que la question migratoire est un sujet, on ne peut pas dire “ce sont des méchants, des fascistes”. » Mardi soir, le bureau national du PS recevra le politiste Patrick Weil pour l’aider à réfléchir à cette question, avec l’idée de faire émerger des propositions concrètes.
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