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Histoires Web mardi, février 11
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« Vous aurez beaucoup plus de questions que de réponses, beaucoup de “peut-être”, car nous n’en sommes qu’au tout début de l’enquête… » Aux journalistes éventuellement friands de sensationnel, qui, lundi 10 février, ont fait le déplacement à Nantes au laboratoire Arc’Antique où vont être stabilisés, nettoyés et étudiés les vestiges issus d’une fouille archéologique qu’elle vient de conduire, Annie Bolle (Institut national de recherches archéologiques préventives, Inrap) oppose d’emblée la plus grande des prudences. C’est qu’elle titille les curiosités et les esprits, cette fouille qui a mis en évidence une énigmatique présence « nordique » au haut Moyen Age… sur l’île de Ré. On se contentera de l’adjectif « nordique » et on ne s’aventurera pas à prononcer le mot de « scandinave », et encore moins celui de « viking » qui, pourtant, brûle toutes les lèvres.

Les faits, rien que les faits, donc. Le lieu d’abord. Une parcelle de 900 mètres carrés sur la commune de La Flotte (Charente-Maritime) où est prévue la construction d’une résidence principale. Un sondage préalable ayant montré l’intérêt archéologique du site, avec notamment la découverte d’une tombe que le carbone 14 a fait remonter entre 772 et 972, soit à l’époque carolingienne, les chercheurs sont intervenus du 3 octobre au 20 décembre 2024 pour explorer tout le terrain, mettant ainsi au jour une cinquantaine de sépultures. Certaines se trouvaient dans ce qui a été identifié comme une chapelle dont l’état final date du XVe siècle, tandis que d’autres, plus anciennes et contenant une quinzaine d’adultes ainsi que huit enfants, étaient situées hors de ce lieu de culte.

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