Selon un mémo rendu public lundi 10 février, le ministre américain de la défense a décidé de suspendre le recrutement des personnes transgenres dans l’armée et les transitions de genre pour les militaires. Pete Hegseth applique ainsi la politique offensive de Donald Trump contre les personnes LBGT +. Le président américain avait signé fin janvier, dès son arrivée au pouvoir, un décret pour se « débarrasser » de « l’idéologie transgenre » dans l’armée américaine.
Le mémo, rendu public lundi dans le cadre d’une procédure judiciaire visant à empêcher l’application du décret, fait savoir que « dès à présent, tout nouveau recrutement » de personnes transgenres est « suspendu ». « Toutes les procédures médicales non programmées, programmées ou envisagées pour faciliter ou réaliser une transition de genre sont suspendues pour le personnel militaire », est-il aussi écrit.
Donald Trump avait promis dès le jour de son investiture, le 20 janvier, de balayer les politiques en faveur des personnes transgenres, affirmant que les Etats-Unis ne reconnaîtraient plus que « deux sexes, masculin et féminin », définis à la naissance. « Ces sexes ne sont pas modifiables et sont ancrés dans une réalité fondamentale et incontestable », selon un décret publié par la Maison Blanche le même jour.
Donald Trump avait déjà ciblé les personnes transgenres lors de son premier mandat (2017-2021), empêchant le recrutement dans l’armée des personnes ayant besoin d’un traitement hormonal ou ayant déjà effectué un traitement médical de changement de sexe. Joe Biden était revenu sur cette décision et avait autorisé à nouveau leur enrôlement, soulignant que « tous les Américains aptes à servir dans les forces armées des Etats-Unis devraient pouvoir le faire ». Le nombre de personnes transgenres dans l’armée américaine serait de quelque 15 000 sur environ deux millions de militaires, d’après les estimations.