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La ministre de la santé, Catherine Vautrin, a annoncé, lundi 10 février, qu’un test salivaire utilisé pour le diagnostic de l’endométriose, encore au stade expérimental, serait désormais remboursé à compter de mardi pour certaines patientes. « C’est un coût de 800 euros par femme », qui sera pris en charge par l’Assurance-maladie, a précisé la ministre sur France 2.

Ces tests détectant l’endométriose par la salive grâce à l’analyse et au séquençage de l’ARN (Endotest) ont été conçus par la biotech lyonnaise Ziwig. Les études sur ce test été jugées suffisamment prometteuses par la Haute Autorité de santé (HAS) pour justifier une expérimentation à grande échelle.

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La HAS avait donné son feu vert en octobre à une prise en charge de ces tests, en passant par un dispositif dérogatoire. Le gouvernement avait d’ores et déjà annoncé qu’il suivrait cet avis, qui sera finalement officialisé dans un arrêté devant paraître ce mardi.

Selon le ministère de la santé et Ziwig, quelque 25 000 patientes de plus de 18 ans pourront bénéficier d’une prise en charge dans les mois à venir, une estimation qui reste « théorique », selon le cabinet de Mme Vautrin.

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Etude clinique

Les 2 500 premières patientes seront incluses dans une étude clinique dont les résultats (baisse du nombre de chirurgies diagnostiques, impact sur la prise en charge globale) conditionneront une éventuelle généralisation du remboursement.

« Dès que nous aurons les résultats concernant ces patientes, la Haute Autorité de santé donnera un avis définitif qui permettra de mettre en avant le bien-fondé du test et, derrière, une prise en charge pour toutes les femmes de notre pays », a déclaré Mme Vautrin sur France 2.

La ministre s’était personnellement engagée sur le sujet dès son arrivée au gouvernement, en annonçant début 2024 des premiers remboursements des tests dès 2025.

L’endométriose touche plus de 2 millions de femmes en âge de procréer. L’errance diagnostique autour de cette pathologie est énorme : sept ans en moyenne sont nécessaires pour poser un diagnostic. Les symptômes ont des effets considérables sur la qualité de vie des personnes atteintes, rappelle le ministère de la santé.

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Le Monde avec AFP

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