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Histoires Web mardi, février 11
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Le 3 décembre 2024, l’autrice de bande dessinée sud-coréenne Keum Suk Gendry-Kim vient d’arriver à Sao Paulo, au Brésil, pour un festival de BD. Soudain, sur son téléphone, les notifications s’affolent. A Séoul, le président Yoon Suk Yeol vient d’annoncer la loi martiale, afin d’« éradiquer les forces antiétatiques pro-Corée du Nord qui menacent la liberté et l’ordre constitutionnel ». « J’ai eu très peur, se rappelle Keum Suk Gendry-Kim, le 28 janvier, lorsqu’on la rencontre dans un café du 10e arrondissement de Paris. Il était écrit noir sur blanc que tous les médias et publications passaient sous le contrôle du commandement de la loi martiale, qui pouvait procéder à des arrestations et à des perquisitions sans mandat, pour des périodes illimitées. » Son livre, dont le titre, Mon ami Kim Jong-un, avait déjà créé une polémique en Corée du Sud, serait-il concerné ? « Il était presque certain que j’aurais de gros ennuis et que je serais en danger, moi et beaucoup d’autres auteurs et éditeurs. »

Couverture de « Mon ami Kim Jong-un », de Keum Suk Gendry-Kim.

Ce basculement n’aura pas lieu : dès le lendemain, la mobilisation des parlementaires faisait capoter la tentative de coup d’Etat. Keum Suk Gendry-Kim, néanmoins, reste anxieuse, consulte encore les informations sur son téléphone en pleine nuit et, parfois, peine à retrouver le sommeil.

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