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Exclue du mouvement olympique depuis 2019, l’Association internationale de boxe amateur (IBA), fédération internationale de la discipline, continue son combat avec le Comité international olympique (CIO) sur le terrain judiciaire. L’instance présidée par le Russe Umar Kremlev a annoncé, lundi 10 février dans un communiqué, qu’elle déposait plainte en Suisse, auprès du procureur général de la Confédération.

En cause : la participation de l’Algérienne Imane Khelif et de la Taïwanaise Lin Yu-ting aux tournois de qualification, puis aux Jeux olympiques de Paris, où elles ont été respectivement sacrées chez les – 66 kg et les – 57 kg. « Selon la loi suisse, toute action ou inaction qui présente un risque pour la sécurité des participants à une compétition mérite une enquête et peut servir de base à des poursuites pénales », avance l’IBA dans son texte, ajoutant qu’elle prépare des plaintes similaires en France et aux Etats-Unis.

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Les deux athlètes, qui ont toujours concouru chez les femmes, avaient été écartées des championnats du monde organisés par l’IBA, en 2023, l’instance estimant qu’elles seraient porteuses de chromosomes XY. Une forme parmi d’autres de « différence de développement sexuel » (DDS), autrefois appelée intersexualité, et qui touche selon les études une naissance sur 1 000 à 4 500, mais l’organisation y voit, elle, une preuve de masculinité.

Suspendue par le CIO en raison de ses multiples problèmes de gouvernance, l’IBA n’est plus autorisée à superviser les tournois olympiques depuis celui de Tokyo, en 2021. L’organisation faîtière du sport mondial, qui a récupéré cette mission, s’appuie sur les passeports des deux boxeuses pour faire taire une polémique ayant déjà empoisonné les Jeux de Paris. Interrogé sur le cas d’Imane Khelif, son porte-parole a ainsi rappelé qu’elle était « née femme, enregistrée comme femme, vit sa vie en tant que femme et boxe en tant que femme ».

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Mais l’IBA s’estime confortée dans son offensive par le décret signé le 5 février par le président des Etats-Unis, Donald Trump, visant à empêcher les sportives transgenres de concourir dans les catégories féminines. Et ce bien que ni Imane Khelif ni Lin Yu-ting ne soient concernées.

Le Monde avec AFP

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