A Laval, des comédiens amateurs revendiquant « un p’tit truc en plus » la jouent comme Artus. Ils sont porteurs de handicap, physique ou mental, parfois des deux, et interprètent des saynètes sans filtre ni complexe. Créée il y a un an, leur troupe, appelée « Reflets de scène », a donné deux représentations en janvier au Quarante, un tiers-lieu culturel financé par l’agglomération. Elle en donnera deux autres, les 15 et 16 février, au même endroit. L’objectif : offrir de la « sincérité à l’état brut ». Pour ne pas dire extra-brut.
Tout est la faute d’Artus, donc, ou presque. En février 2024, Louis-Marie Savy, un juriste travaillant dans un cabinet d’avocats de la ville, apprend que l’humoriste s’apprête à sortir un long-métrage dont les acteurs sont des adultes déficients mentaux. Le jeune homme (33 ans) est sensible à la question du handicap : l’une de ses tantes est atteinte de trisomie 21, et sa sœur souffre d’une anomalie chromosomique. Bien loin de deviner que le film en question connaîtra un triomphe (dix millions d’entrées), il voit naître dans son esprit le projet d’une troupe de théâtre inclusive.
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