En ouvrant son « bazar oriental » d’objets, de tapis et de textiles en 1875 à Londres, Arthur Lasenby Liberty pouvait-il se douter que son patronyme désignerait l’Art nouveau italien, le stile Liberty ? Ou que son nom deviendrait un mot générique pour qualifier, par extension et à tort, toute étoffe imprimée de fleurs ?
Le tissu Liberty ne se cantonne pas aux motifs à fleurettes. Ni au Tana Lawn, cette cotonnade légère et soyeuse, emblématique de la marque et toujours imprimée près du lac de Côme, en Lombardie, dans laquelle la griffe Cacharel a taillé des robes et chemisiers dès la fin des années 1960. Des pièces qui ont largement contribué à populariser en France l’institution anglaise, qui fête ses 150 ans cette année.
Une mémoire vive riche de quelque 60 000 documents d’archives foisonnant de dessins floraux, géométriques ou animaliers, et une immense source d’inspiration, dans laquelle le studio de création s’est récemment plongé pour élaborer une collection anniversaire symboliquement nommée House of Liberty.
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