Le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, quittera d’ici quelques mois la présidence du groupe, atteint par la limite d’âge. Avant de laisser son fauteuil après quarante-quatre ans dans l’entreprise et ses filiales – son successeur devrait être connu avant l’assemblée générale du groupe en mai –, M. Farandou a livré une note à la Fondation Jean-Jaurès, publiée mercredi 5 février. Intitulée « Le fer avec les territoires. Réflexions personnelles sur le rôle du train au service des territoires et de la qualité de vie », cette contribution est à la fois un testament, une leçon de géographie ferroviaire et, surtout, une liste des principaux enjeux et écueils qui guettent le rail français, ses futurs dirigeants et les pouvoirs publics.
L’idée maîtresse de ce texte de 18 pages est que la SNCF a une responsabilité envers les territoires de densités diverses qu’elle relie et connecte, où elle emploie des dizaines de milliers de personnes, où des entreprises vivent de ses commandes. Des territoires que la SNCF doit continuer à servir et desservir.
Cette ambition ne sera pérenne, écrit M. Farandou, qu’au prix de défis majeurs à relever, en particulier sur les infrastructures. Il n’y a pas d’inquiétude majeure pour les lignes de la région parisienne, ni pour celles à grande vitesse « qui seront globalement maintenues en bon état », protégées par leur très forte fréquentation. En revanche, M. Farandou s’inquiète pour le « réseau des territoires » – le réseau ferré classique national et la desserte fine du territoire – qui aura besoin, à partir de 2028, de 1,5 milliard d’euros chaque année pour le maintenir et le moderniser.
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