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Des paysages méconnaissables et des dégâts considérables… Les inondations qui viennent de frapper l’Ille-et-Vilaine sont d’une ampleur inattendue. Alors que la lutte contre le changement climatique est quasi absente des discours politiques au niveau national, cette catastrophe vient nous rappeler que notre modèle n’est pas soutenable.

Le réchauffement climatique n’épargne pas la Bretagne. Selon l’Observatoire de l’environnement en Bretagne, la région a déjà connu une hausse des températures de + 1,4 °C depuis la période 1961-1990. Cette augmentation a de multiples conséquences. Certains aléas voient leur fréquence augmenter : vagues de chaleur et canicules, sécheresses, pluies de forte intensité, comme celles que nous vivons ces derniers jours. Les impacts sont amplifiés par l’urbanisation, l’artificialisation des sols et le modèle agricole intensif, qui perturbent le cycle de l’eau.

Comme sur l’ensemble du territoire national, l’urbanisation s’est accélérée, avec une forte pression démographique. L’aire d’attraction de Rennes a gagné près de 48 000 habitants par rapport à 2014 et enregistre une croissance démographique de 1,1 % par an. Depuis plusieurs décennies, et malgré un schéma de cohérence territoriale qui pose des garde-fous, les terres naturelles ont régressé, une partie des zones humides a été détruite, le remembrement a entraîné un recul du bocage. En dépit des efforts pour préserver une ceinture verte autour de Rennes avec un modèle de ville-archipel, nous restons plus que jamais vulnérables aux effets du changement climatique.

Privilégier la sobriété

Et pendant ce temps, des dirigeants remettent en cause le zéro artificialisation nette, dénigrent les agences œuvrant pour les transitions, criminalisent les écologistes ou détricotent les lois qui préservent l’environnement… Combien faudra-t-il de catastrophes, de dégâts devenus inassurables, pour qu’enfin nous prenions collectivement le virage avant le mur ? Des rues entières sous l’eau, des maisons dévastées, la circulation coupée : il n’y a plus de doute à avoir, il faut emprunter une autre voie.

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