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LETTRE DES CARAÏBES

Trois navires aux voiles blanches ornées d’une croix, dessinées sur un bouclier rouge et noir : au centre du blason de Trinité-et-Tobago, créé lors de l’accession à l’indépendance, en 1962, de cette ancienne colonie britannique, figure un croquis des caravelles de Christophe Colomb. Les trois embarcations évoquent l’arrivée, en 1498, du navigateur génois sur l’île du sud des Petites Antilles qu’il a baptisée « Trinidad » (« trinité », en espagnol), et sur sa petite voisine, Tobago.

Mais un demi-siècle après la fin de la monarchie dans ce pays de 1,5 million d’habitants, devenu une république en 1976, ce symbole du passé colonial sur les armoiries nationales était devenu trop encombrant aux yeux du gouvernement, qui a décidé qu’il était temps de s’en débarrasser. « Nous allons remplacer les trois bateaux de Christophe Colomb – la Niña, la Pinta et la Santa Maria – par un steelpan », avait affirmé, fin août 2024, le premier ministre, Keith Rowley, lors d’une réunion avec les cadres de son parti. Appelant de ses vœux la suppression des « vestiges coloniaux » dans la Constitution de cet Etat, membre du Commonwealth, le dirigeant avait promis de faire adopter une loi qui entrerait en vigueur après un délai de transition de six mois, le temps d’épuiser le stock de « fournitures de bureau » ornées du logo bientôt obsolète.

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