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Olivier Gabet en reste bouche bée. « Je suis passé cent fois devant elle et elle me fascine toujours autant », sourit le directeur du département des objets d’art du Musée du Louvre. « Elle », c’est une longue robe à l’apparence d’une armure, avec plastron et épaulières, conçue en 3D et faite d’une résine chromée. Une création présentée en juillet 2023 lors du défilé haute couture de la maison Balenciaga et qui a fait sensation.
Aujourd’hui, cette tenue dont Olivier Gabet assure qu’elle est « plus confortable qu’elle n’en a l’air, grâce à un intérieur gansé de tissu floqué », est exposée au premier étage de l’aile Richelieu du Louvre, dans une salle dédiée aux objets de guerre (épées, casques, etc.). Elle a pour voisine une autre armure, bien réelle celle-ci, en acier, laiton et cuir, datant du XVIe siècle, qui aurait été portée par Henri II. On observe l’une puis l’autre. On remarque les différences, évidemment. Mais on devine aussi les ressemblances, les silhouettes qui se répondent.
Depuis le 24 janvier, des mariages de ce type entre des objets anciens et des pièces de mode, il y en a beaucoup dans le musée parisien. Car, jusqu’au 21 juillet, se tient l’exposition « Louvre couture. Objets d’art, objets de mode », un parcours au sein des 8 000 mètres carrés du département des objets d’art, proposant un dialogue entre les collections et une centaine de silhouettes et accessoires prêtés par 45 maisons de luxe et créateurs.
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