Le scandale sexuel impliquant la star de la télévision japonaise Masahiro Nakai révèle le mépris qu’affichent souvent les médias nippons envers leurs employées et collaboratrices. Toutefois, la révélation au grand jour de cette affaire témoigne d’une société de moins en moins tolérante face à ce genre de comportements, dans un Japon où le mouvement #MeToo a du mal à émerger. La chaîne Fuji TV, premier diffuseur commercial nippon, a annoncé, lundi 27 janvier, une enquête indépendante sur l’agression sexuelle commise par M. Nakai au cours d’un repas organisé par un de ses cadres. Le même jour, son président, Koichi Minato, et celui de la maison mère Fuji Media, Shuji Kano, ont annoncé leur démission. « Avec le recul, je comprends que notre réaction n’a pas été à la hauteur », a déclaré M. Minato.
L’histoire remonte à juin 2023, mais n’a été révélée qu’en décembre 2024 par des tabloïds. « Un dîner était prévu avec plusieurs personnes. Il était organisé par un cadre de Fuji TV. Mais personne n’est venu. Il n’y avait que Nakai et moi. J’ai compris qu’il s’agissait d’un “coup monté” », témoigne la victime dans l’hebdomadaire Shukan Bunshun, qui aurait subi « des actes sexuels contre [s]a volonté ». Elle a tenté d’en parler à la chaîne, qui l’a ignorée. Un arrangement a néanmoins été négocié et M. Nakai aurait versé un « dédommagement » à la victime.
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