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Histoires Web samedi, février 1
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Le château de Versailles, un jour de semaine. Les rivières de touristes s’écoulent le long des couloirs. Mais ils ne montent pas l’escalier qui grimpe vers les salles dites « d’Afrique », « de Crimée » et « d’Italie », car ces salles sont réservées aux expositions temporaires. Ainsi reçoivent-elles celle du peintre français Guillaume Bresson, né en 1982 : une vingtaine d’œuvres, de 2006 à aujourd’hui, presque une rétrospective. Mais, pour cette fois, contrairement à l’habitude, les toiles immenses d’Horace Vernet (1789-1863) qui couvrent les murs depuis près de deux siècles ne sont pas cachées par des cloisons. Quand on pénètre dans la première salle, le regard est ainsi sollicité simultanément par les Bresson, placés sur des cimaises qui imitent le béton, et par les Vernet, beaucoup plus vastes, pris dans leurs gros cadres dorés.

La contradiction est immédiate. Les Bresson représentent, dans des tonalités le plus souvent sombres, proches de grisailles, des sujets actuels, une rixe dans un parking souterrain ou une rue mal éclairée, par exemple. Les Vernet, eux, montrent, dans des tonalités lumineuses, des combats et des sièges de ville. Ils ont été commandés par le roi des Français Louis-Philippe Ier pour célébrer ses victoires militaires. Il y a là l’Attaque de la citadelle d’Anvers, 22 décembre 1832, de 1840, La Prise de Constantine, 13 octobre 1837, de 1838-1839, la Bataille d’Isly, 14 août 1844, de 1845-1846, et, la plus connue de toutes, la Prise de la smala d’Abd-el-Kader par le duc d’Aumale, 16 mai 1843, un panorama de 21 mètres de long et de presque 5 mètres de haut, exécuté l’année suivant le combat.

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