La voici, la « favorite ». Seule au monde, couverte d’un manteau aviateur, adossée à l’entrée du restaurant italien Daroco 16, à Paris (16e), Yoa fume une cigarette après avoir terminé son interview avec le magazine GQ. Loin de la photo de profil de son compte Instagram, où elle se présente en Pompadour des temps modernes, vêtue d’une crinoline transparente, les bras recouvrant ses seins nus. La Favorite, c’est le titre de son premier album, sorti ce 31 janvier. Une référence à ces maîtresses royales influentes à la cour, qui, une fois leur temps passé, étaient vite remplacées.
A 26 ans, la chanteuse et compositrice est nommée dans la catégorie « révélation féminine » des Victoires de la musique, aux côtés de Styleto et de Solann, ainsi que pour la « révélation scène ». Depuis trois ans, elle multiplie les EP (Bootycall, Chanson triste, Maddy…), les collabs (Ben Mazué, Tomasi) et les concerts, dont le dernier, au Trianon, à Paris, a fait salle comble, en attendant l’Olympia, le 15 avril. Un succès qui s’est construit sur un rythme de croisière, pour elle qui a démarré, comme bien d’autres artistes de sa génération, en bidouillant des morceaux dans sa chambre, diffusés ensuite sur les plateformes de streaming.
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