Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, janvier 31
Bulletin

Les yeux de Gaia se sont fermés le 15 janvier. Ce satellite de l’Agence spatiale européenne (ESA) a passé plus d’une décennie à faire de l’astrométrie, c’est-à-dire à déterminer la position, la distance et le mouvement d’environ 2 milliards de sources lumineuses célestes, essentiellement des étoiles, ce avec une précision inégalée.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le satellite Gaia, cartographe de la Voie lactée

Doté de deux télescopes, l’engin cartographiait notre galaxie, la Voie lactée, en tournant sur lui-même et ajustait sa ronde en relâchant chaque jour quelques grammes d’azote. Mais l’épuisement de sa réserve de gaz le contraint à prendre sa retraite. Naviguant à 1,5 million de kilomètres du Soleil, Gaia va se positionner sur une orbite stable puis, fin mars, le satellite sera « passivé » : ses réservoirs seront vidés et ses systèmes électriques éteints, pour éviter une explosion et la création de débris spatiaux.

Comme l’explique Johannes Sahlmann, responsable scientifique du projet à l’Agence spatiale européenne, si la collecte de données est achevée, la mission Gaia, elle, se poursuit : « Nous préparons la prochaine publication de données, la quatrième, pour la fin 2026. Ce catalogue couvrira la période allant de juillet 2014 au début de 2020. La publication finale, qui rassemblera les données scientifiques collectées jusqu’au 15 janvier 2025, aura lieu vers 2030. » A ce moment-là seulement, la mission pourra être considérée comme terminée.

Tout ce qui brillait a été enregistré

Le chercheur franco-allemand souligne que, « du point de vue de la science, on est aujourd’hui encore au début de l’exploitation des données de Gaia ». Et c’est déjà une révolution si l’on considère les quelque 13 000 publications scientifiques qui s’appuient sur les mesures prises par le satellite. « Le résultat le plus surprenant de Gaia, ajoute Johannes Sahlmann, c’est qu’il est rapidement devenu une base fondamentale, comme une colonne vertébrale, de l’astronomie moderne. Presque tous les astronomes utilisent ses données au quotidien : dès qu’on commence à étudier une source stellaire, on se sert des résultats de Gaia. »

Il vous reste 42.34% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.