Est-ce l’effet Trump et l’insolent dynamisme de l’économie américaine ? La peur d’une concurrence chinoise tout aussi exacerbée ? Les alertes sur le décrochage technologique et l’inflation normative de l’Europe soulignés dans les rapports de l’ancien premier ministre italien Enrico Letta et de l’ex-président de la Banque centrale européenne Mario Draghi ? La crise politique en France, qui bouche l’horizon des entrepreneurs ? Depuis longtemps, les PDG du CAC 40 n’avaient pas manifesté autant d’inquiétudes et de colère désinhibée – comme en écho à leurs pairs allemands, qui se sont rassemblés, mercredi 29 janvier, à Berlin.
Pour nombre de patrons, la politique business friendly, lancée en 2017, a disparu avec la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024 et la valse des premiers ministres. Après des « années Macron » marquées par un soutien à l’offre, qui a réduit la fiscalité, maintenu les aides aux entreprises, assoupli le droit du travail et amélioré l’attractivité du pays, les voilà qui se rebiffent. Ils tentent d’arracher des concessions sur la fiscalité et un assouplissement des normes.
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