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Quand le secteur marchand tousse, l’économie sociale et solidaire (ESS) maintient le cap. Ainsi pourrait-on résumer la situation contrastée de l’emploi dans ces deux univers. Dépendant de la conjoncture économique, le premier souffre de la faiblesse de la consommation et du recul de l’investissement et recrute moins. A l’inverse, les embauches dans l’ESS, qui regroupe les associations, les coopératives, les mutuelles, les fondations et les entreprises d’utilité sociale, « découlent de l’ampleur des besoins sociaux qui continuent de croître », analyse Antoine Détourné, délégué général d’ESS France, qui vient de publier sa note de conjoncture lundi 27 janvier.

Son premier enseignement est que ce « tiers-secteur », distinct des administrations et entreprises à but lucratif, poursuit son développement. Il fait vivre aujourd’hui 2,7 millions de salariés, dont 31 257 emplois supplémentaires créés entre le 1er juillet 2023 et le 30 juin 2024, soit une progression de 1,4 %, nettement supérieure à celle du secteur marchand. Et encore, les créations d’emploi mentionnées dans la note de conjoncture ne prennent pas en compte le travail des bénévoles effectué au sein des associations.

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Par catégorie d’employeurs, la plus forte hausse des effectifs de l’ESS concerne les fondations, dont l’activité se concentre dans l’action sociale et sanitaire. Les fondations ont recruté 5 537 postes supplémentaires, marquant une hausse de 4,1 % au premier semestre 2024 en glissement annuel. Suivent les mutuelles, qui interviennent elles aussi dans la santé : + 2,7 % sur un an au premier semestre 2024, soit 3 327 emplois supplémentaires. Mais ce sont les associations qui représentent toujours l’essentiel des effectifs : malgré une croissance de seulement 1 %, elles créent 19 055 postes supplémentaires.

Des disparités régionales

Par type d’activité, le solde net de l’emploi entre le deuxième trimestre 2023 et le deuxième trimestre 2024 est particulièrement élevé dans l’hébergement social et médico-social : 11 579 emplois supplémentaires. Un volume qui reflète notamment le vieillissement de la population et une meilleure prise en charge des enfants handicapés ou en difficulté. Vient ensuite le secteur de la santé (8 887 emplois supplémentaires), qui profite d’un effet de rattrapage après le Covid. « La crise sanitaire a fait prendre conscience des besoins de recrutement dans ce secteur qui commencent à être comblés », poursuit Antoine Détourné.

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