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Histoires Web vendredi, janvier 31
Bulletin

L’année 2025 n’a commencé que depuis quelques semaines et déjà de dures réalités continuent de s’imposer à nous. Les stocks de gaz se vident rapidement, interrogeant notre capacité à les remplir à un coût raisonnable pour 2026, la France est menacée d’une nouvelle vague de désindustrialisation, et notre compétitivité industrielle est plus que jamais dans la tourmente. Si l’électricité est déjà décarbonée grâce aux énergies nucléaires et renouvelables, deux tiers de la consommation d’énergie en France dépendent toujours de combustibles fossiles importés, pétrole et gaz en tête. Ces importations pèsent chaque année environ 50 milliards d’euros sur notre balance commerciale, et même jusqu’à 116 milliards d’euros en 2022.

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Pourtant, face à cette situation, il est encore des personnes – politiques, citoyens ou dirigeants d’industrie – pour appeler à une « pause » dans la transition énergétique, voire à un ralentissement dans le déploiement des énergies décarbonées. Si l’on regarde froidement les faits, il n’y a aucune raison de ralentir, bien au contraire. La crise énergétique nous a enseigné l’urgence de nous émanciper des énergies fossiles pour cesser de creuser notre déficit commercial chaque année de plusieurs dizaines de milliards d’euros, pour limiter nos dépendances géopolitiques et pour répondre à l’urgence climatique.

Pour cela, en plus des économies d’énergie, la France devra passer par un effort d’électrification des usages de l’énergie grâce aux véhicules électriques, aux pompes à chaleur, à l’électrification de l’industrie ou à la production d’hydrogène bas carbone. Compte tenu des délais nécessaires pour déployer de nouveaux réacteurs nucléaires, ces besoins supplémentaires en électricité devront être couverts par une hausse de production électrique qui, d’ici à la fin de la décennie 2030, ne pourra venir que des éoliennes, des panneaux solaires et de l’amélioration de la production de notre parc nucléaire existant.

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