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En ouvrant le nord de Gaza au retour des Palestiniens, lundi 27 janvier, selon les termes de l’accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas, l’Etat hébreu a renoncé à l’une de ses principales opérations dans la guerre de quinze mois menée contre le mouvement palestinien. L’armée israélienne avait imposé l’évacuation de cette zone, la plus peuplée du territoire avec 1,3 million d’habitants, au début de la guerre qui s’est ouverte par le massacre du 7-Octobre. L’immense majorité de la population avait fui au Sud, pour s’entasser dans une zone dite humanitaire, pendant quinze mois. Le nord de l’enclave, en partie vidé de ses habitants et largement détruit par les frappes israéliennes, paraissait l’être pour longtemps, voire devenir un nouvel espace pour des installations militaires ou, selon les projets de certains groupes de colons, d’implantations juives.

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En quarante-huit heures, quelque 376 000 personnes ont pu rejoindre le Nord, selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies, assurant la coordination humanitaire, en franchissant le corridor de Netzarim, un no man’s land que l’armée israélienne avait aménagé pour couper l’enclave en deux. Une conséquence de l’une des clauses – avec la libération de 33 otages détenus par le Hamas – de la première phase de l’accord entré en vigueur le 19 janvier, à laquelle peu de commentateurs croyaient, selon Mairav Zonszein, analyste pour le groupe de réflexion International Crisis Group sur Israël-Palestine : « Dépeupler cette partie de l’enclave était la première vraie action de l’armée israélienne dans cette guerre. Maintenant que les Palestiniens rentrent et que la trêve tient, la dynamique change, avec un puissant soutien [en Israël] pour le retour des otages, d’autant plus que plus personne ne croit aux promesses de “victoire totale” [sur le Hamas] faites par Benyamin Nétanyahou. Cela va devenir plus compliqué pour Israël de reprendre le combat. »

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