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Histoires Web lundi, janvier 27
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C’est une image gravée dans toutes les mémoires. Il suffit de dire « la petite fille au napalm » pour voir surgir devant ses yeux Kim Phuc, cette enfant brûlée vive, en pleurs et courant nue sur la route après un bombardement sud-vietnamien sur le village de Trang Bang, en 1972.

Mais cette photo, symbole des horreurs de la guerre du Vietnam, cache-t-elle un secret ? Si son authenticité ne fait pas de doute, le documentaire The Stringer (Le pigiste), projeté samedi 25 janvier au festival de Sundance, aux Etats-Unis, écorne la légende et crie au scandale : l’auteur de l’image ne serait pas le photographe vietnamien Nick Ut, mais un photographe indépendant, un pigiste, dont le nom a été tu pendant plus de cinquante ans.

Cette enquête a de quoi ébranler le monde du photojournalisme, tant la photo compte au nombre des icônes de la presse. Elle a mobilisé l’opinion américaine contre la guerre du Vietnam et elle a lancé la carrière de Nick Ut, un jeune Vietnamien au parcours exemplaire. Après avoir perdu deux frères dans la guerre, il a été embauché encore adolescent chez Associated Press (AP) pour nourrir sa famille, et est devenu mondialement célèbre remportant de nombreux prix, dont un Pulitzer. La victime, Kim Phuc, que Le Monde avait rencontrée en 1997, est elle aussi devenue un symbole : souffrant toujours de ses blessures, elle a été utilisée par le régime vietnamien à des fins de propagande, avant de fuir son pays et de devenir ambassadrice pour l’Unesco. Comment cette photo célèbre, sur laquelle tant de livres, d’articles, de témoignages ont été publiés, aurait-elle pu cacher une tromperie ?

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