Rester sur X, c’est accepter de « se laisser manipuler », considère le président (divers droite) de la région Grand-Est. Et, a déclaré Franck Leroy à l’Agence France-Presse, samedi 18 janvier, « on ne peut pas se laisser manipuler par des outils de communications aux mains de personnes peu scrupuleuses de la vérité, des droits, des libertés ». Il a donc décidé de désactiver son compte personnel et celui du conseil régional ouverts sur le réseau social détenu par le milliardaire Elon Musk.
Avec l’investiture, le 20 janvier, du nouveau président américain, Donald Trump, dont Elon Musk est proche, de nombreuses collectivités locales prennent position. Et, sur cette question, le clivage gauche-droite apparaît vivace.
Au sein de la droite, Franck Leroy est isolé. Quitter X ? « Ah sûrement pas ! », répond Franck Louvrier. « Je pense que déserter un réseau social, c’est laisser le champ libre à ceux qui veulent imposer leurs idées, explique le maire (Les Républicains) de La Baule (Loire-Atlantique). J’accepte de parler à L’Humanité comme je maintiens ma présence sur des réseaux dont je ne partage pas toujours les propos de leur dirigeant. Le combat politique doit s’effectuer sur tous les champs médiatiques. » A Charleville-Mézières, le discours est le même : « J’avoue ne pas comprendre ce renoncement au combat de la part de certains de mes collègues », s’étonne l’édile (divers droite) Boris Ravignon. « Non, abonde le maire (divers droite) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, je ne compte pas fermer ce compte en suivant comme un mouton le mouvement en cours. »
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