L’« ami américain » n’a jamais été amical dans la guerre entre ses entreprises de défense et leurs concurrentes européennes. Avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la détente est moins que jamais à l’ordre du jour. En cas de désengagement au moins partiel des Etats-Unis de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), les industriels du Vieux Continent pourraient avoir « l’opportunité » de regagner des parts de marché, s’interrogeait le Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres, le 15 janvier, lors d’un colloque organisé à Paris.
Le président de la République a apporté sa réponse, lundi 20 janvier, lors de ses vœux aux armées. « Notre vocation n’est pas d’être des clients, mais des nations souveraines », a prévenu Emmanuel Macron. L’interrogation est en partie née des menaces de Donald Trump : celui-ci refuse que son pays soit la « vache à lait » de l’OTAN, qu’il finance à 68 % ; il a demandé aux Européens de consacrer 5 % de leur richesse à la défense, loin des 2 % fixés par l’Alliance atlantique. « Ils peuvent tous se le permettre », assure le président américain, même si un tel effort n’a jamais été atteint, y compris durant la guerre froide, et représenterait 125 milliards d’euros par an pour la France.
Il vous reste 80.4% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.