Avec vingt-huit millions d’hectares de forêts (soit 68 % de son territoire), la Suède abrite un des principaux puits de carbone en Europe. Mais depuis quelques années, les arbres, dans le pays scandinave, comme chez ses voisins, sans doute pour des raisons climatiques, ne croissent plus aussi vite, réduisant leur absorption de CO2. Pour y remédier, la majorité au pouvoir depuis 2022, composée des partis de la droite libérale conservatrice et de l’extrême droite, veut accroître l’usage subventionné de fertilisant, en dépit des mises en garde des chercheurs.
Début janvier, le gouvernement à Stockholm a chargé l’Agence suédoise des forêts de lui faire des propositions, afin de « promouvoir une fertilisation durable accrue, tant en termes de superficie que d’intensité ». « Le gouvernement se soucie de la compétitivité de l’industrie forestière. Il est très important de pouvoir amplifier la croissance des forêts et d’augmenter ainsi l’accès à long terme à la biomasse, dans le cadre d’une sylviculture durable », a précisé le ministre des affaires rurales, le chrétien-démocrate Peter Kullgren, dans un communiqué de presse.
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