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Wael Al-Dahdouh, le 10 octobre 2024, à Berlin, où il a suivi sa rééducation.

C’est en spectateur, depuis Doha, au Qatar, où il s’est installé depuis son départ de Gaza début 2024, que le plus célèbre des journalistes palestiniens, Wael Al-Dahdouh, commente, le 19 janvier au matin, l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Sur la chaîne qatarie Al-Jazira, pour laquelle il travaille depuis vingt ans, il soupire : « Ce n’est pas facile pour moi d’observer ces moments de loin, de voir mes collègues au milieu de ces ruines. Mais on doit être capable de vivre pleinement ce moment, dans sa douceur et son amertume. » Douceur d’une trêve qui pourrait apporter un peu de répit aux habitants de l’enclave palestinienne après 471 jours de guerre, amertume d’avoir tant enduré.

Un mois plus tôt, le 14 décembre, dans une des très rares interviews qu’il a accepté de donner, via Zoom, Wael Al-Dahdouh, l’avant-bras droit toujours immobilisé par une attelle depuis que des tirs israéliens l’ont réduit en charpie en décembre 2023, confiait son attachement indéfectible à sa terre natale – « ce territoire fait partie de moi, expliquait-il, il me reflète et je le reflète. » Réfugié depuis un an au Qatar, ses cinq enfants inscrits à l’école ou à l’université, le père de famille de 54 ans tente de reprendre un semblant de vie normale. Mais toutes ses pensées restent tournées vers Gaza, où ses proches, frères et sœurs, voisins et amis, vivent toujours.

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