A la frontière mexicaine, des demandeurs d’asile dans le désespoir après l’arrêt de l’application CBP One, juste après l’investiture de Donald Trump

L’une des premières conséquences de la politique antimigrants de la nouvelle administration Trump était déjà visible mardi 21 janvier au matin à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Les espoirs d’une entrée légale aux Etats-Unis pour de nombreux migrants ont été en effet anéantis après que le service des douanes et de la protection des frontières des Etats-Unis (US Customs and Border Protection) a annoncé la fin brutale, à 5 heures du matin, de l’application CBP One. Instaurée par l’ex-président démocrate Joe Biden, cette dernière permettait de demander l’asile sans avoir besoin d’atteindre la frontière, réduisant significativement les passages illégaux.

Cette application était la seule voie pour les demandeurs d’asile désirant entrer légalement sur le territoire des Etats-Unis pour prendre rendez-vous avec l’administration douanière américaine et régulariser leur situation. Des dizaines de milliers de rendez-vous, qui étaient parfois déjà fixés depuis plus de six mois, ont été annulés, laissant les demandeurs d’asile dans le désespoir et l’incrédulité, bloqués à la frontière sans moyen de recours.

Selon le gouvernement américain, au cours de l’exercice fiscal qui s’est terminé en septembre dernier, 2,1 millions de rendez-vous ont été enregistrés à la frontière sud, contre près de 2,5 millions pour la période précédente.

Il vous reste 0% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.