François Bayrou souhaite scinder le projet de loi sur la fin de vie en deux textes, l’un portant sur les soins palliatifs et l’autre sur l’aide à mourir, a appris, mardi 21 janvier, l’Agence France-Presse auprès de l’entourage du premier ministre. Ces deux textes seraient examinés « dans une même temporalité parlementaire », a précisé la même source. L’aide à mourir « est une question de conscience » quand les soins palliatifs relèvent d’« un devoir de la société à l’égard de ceux qui traversent cette épreuve », a justifié l’entourage de M. Bayrou.
Le projet de loi sur la fin de vie avait été porté par le gouvernement de Gabriel Attal, mais son examen avait été interrompu à l’Assemblée par la dissolution en juillet 2024. Ce texte devait légaliser le suicide assisté et, dans certains cas, l’euthanasie, avec de strictes conditions et sans employer ces termes, préférant parler d’« aide active à mourir ».
« Un moyen d’aller plus vite »
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, avait déclaré la semaine dernière souhaiter la reprise du débat parlementaire sur ce sujet dès le début du mois de février, comme s’y était engagé le gouvernement de Michel Barnier avant qu’il ne soit censuré.
Mais durant sa déclaration de politique générale, mardi 14 janvier, François Bayrou ne l’avait évoqué que brièvement, renvoyant au « pouvoir d’initiative » du Parlement. Yaël Braun-Pivet s’était ensuite dite « extrêmement déçue » par l’absence d’engagement du premier ministre sur la question. « On a plusieurs collègues très engagés sur ce sujet », a souligné, mardi 21 janvier, lors d’un point presse à l’Assemblée la députée Renaissance Stéphanie Rist, précisant que la question de la fin de vie avait été posée à M. Bayrou lors de la réunion de groupe tenue dans la matinée. Scinder le texte en deux « peut être un moyen d’aller plus vite et d’être plus efficace, a-t-elle fait valoir. Je crois que c’était aussi une demande forte du Sénat d’avancer dans ce sens. »