Même si le nombre d’assassinats commis sur fond de stupéfiants a été largement divisé par deux en 2024 à Marseille – 20 morts, contre 49 en 2023 –, les trafics de drogue et les violences du narcobanditisme demeurent des menaces inquiétantes pour la seconde ville du pays. Lors d’une conférence de presse commune, mardi 21 janvier, le procureur de la République de Marseille Nicolas Bessone et le préfet de police des Bouches-du-Rhône Pierre-Edouard Colliex se sont félicités de cette décrue des « narchomicides », ces assassinats qui visent tout autant des chefs de clans rivaux que des petites mains, dont le seul tort est d’être présent sur un point de deal.
Leur diminution s’expliquerait par plusieurs phénomènes : la fin de la guerre que se sont livré, en 2023, les clans criminels de la DZ Mafia et de Yoda, l’action proactive de la police judiciaire, qui a permis l’arrestation, en 2024, de plusieurs commandos de tueurs à gages, et des « mesures coercitives adaptées, prises par l’administration pénitentiaire pour éviter que des trafiquants du haut du spectre commanditent des assassinats depuis leur lieu de détention ».
Il vous reste 75.87% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.