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NETFLIX – À LA DEMANDE – MINISÉRIE

Mise en ligne en toute discrétion vendredi 10 janvier, la deuxième série du cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda pour Netflix, après Makanai (2022), chronique, sur sept épisodes dans lesquels le temps semble s’être dilaté à l’infini, la vie de quatre sœurs après que l’une d’entre elles a découvert l’infidélité de leur père.

Au début de la série, qui se déroule entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, l’une est mariée et mère au foyer ; une autre est veuve et entretient une relation avec son patron ; la cadette est célibataire et fait le désarroi de sa famille ; quant à la plus jeune, elle vit en concubinage avec un boxeur de petit calibre.

Asura (mot qui désigne des divinités belliqueuses du bouddhisme japonais) ausculte sur plusieurs années les conséquences de cette révélation, qui resserre les liens entre les quatre femmes autant qu’elle les conduit à interroger leur propre relation aux hommes, l’amour qui les lie à leurs parents, voire leur place dans la société japonaise de la fin des années 1970.

Récit écrit à l’os

Aucune des quatre ne semble exister en dehors d’un espace extrêmement contraint, fait d’intérieurs soigneusement délimités et de relations homme-femme, père-fille, mari-femme hautement codifiées. Cette impression d’enfermement, renforcée par un récit écrit à l’os (la série est un remake d’un classique de la télévision japonaise, scénarisé par une autrice de romans à succès, Kuniko Mukoda), donne à Asura une atmosphère suffocante dont les personnages principaux n’auront de cesse de tenter de s’extraire, sans jamais tout à fait y parvenir.

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