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Les signes d’une déportation imminente vers la Chine de 48 Ouïgours détenus depuis plus de dix ans dans des centres de l’immigration à Bangkok alarment les militants de la cause de ce peuple, persécuté en Chine, et les organisations non gouvernementales (ONG) des droits de l’homme. « Nous avons appris de nos sources que la décision de les déporter a été prise », confie au Monde à Bangkok, lundi 20 janvier, Rushan Abbas, la présidente du comité exécutif du Congrès mondial ouïgour (WUC), l’organisation politique de la diaspora prodémocratique ouïgoure en Occident, dont le siège est à Washington. Arrivée en urgence à Bangkok de Tokyo dimanche 19 janvier, Mme Abbas fait valoir que les autorités thaïlandaises font la sourde oreille à leurs demandes d’information.
Ces dernières semaines, elles ont cherché à faire remplir de nouveaux formulaires aux 48 Ouïgours en détention et les ont photographiés. « Nous savons que la cellule où les Ouïgours sont détenus a été vidée de ses autres occupants. Quatre fourgons ont emmené leurs codétenus dans d’autres endroits dimanche soir, ce qui nous incite à dire que la déportation est imminente », poursuit-elle. Une source interne au ministère des affaires étrangères de Thaïlande a confié, lundi, ne pouvoir « ni confirmer, ni démentir » l’information à ce stade.
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