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Histoires Web samedi, janvier 18
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L’entrée dans la Constitution de la « liberté garantie » des femmes à recourir à une interruption volontaire de grossesse (IVG) est à la fois une victoire symbolique et un progrès pour les droits des femmes. Mais elle ne doit pas cacher les freins qui existent encore, dans notre pays, pour accéder à l’avortement. Les parlementaires ne s’y sont d’ailleurs pas trompés. A chaque examen des textes − proposition de loi puis projet de loi constitutionnel − à l’Assemblée nationale et au Sénat, opposants et partisans de cette réforme se sont renvoyé des arguments contraires sur l’accès réel des femmes à ce droit et sur les limites qu’il convient ou non de poser.

Lire aussi (2023) : Accès à l’IVG : dans la pratique, des obstacles perdurent en France

La question des délais de recours à l’avortement et encore plus celle de la double clause de conscience des médecins, instaurée par la loi Veil, ont été au cœur des débats. C’était reconnaître que le véritable enjeu, au-delà de la protection renforcée par la constitutionnalisation, était bien, en réalité, l’applicabilité de l’IVG, une intervention à laquelle environ 230 000 femmes ont recours chaque année, un chiffre relativement stable.

Quels obstacles rencontrent aujourd’hui celles qui ne souhaitent pas poursuivre une grossesse ? Malgré une législation qui, au fil des décennies, va dans le sens d’une amélioration de l’accès à l’avortement, ils sont de diverses natures.

Discours négatifs en ligne

Prenons l’exemple d’une femme qui découvre être enceinte et décide d’avorter. Si elle cherche de l’information en ligne, elle risque de tomber sur des sites se présentant comme neutres, mais qui véhiculent un discours négatif et anxiogène autour de l’IVG et de ses conséquences. Certes, la pratique est désormais punie par la loi étendant au numérique le délit d’entrave à l’IVG, votée en 2017. Depuis cette date, des efforts ont été fournis par les pouvoirs publics, en lien avec Google, pour agir sur le référencement de ces sites et les rendre moins accessibles. Mais c’est désormais sur les réseaux sociaux que se concentrent les discours antiavortement, souligne une étude de la Fondation des femmes parue en janvier.

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