Nul signe d’impatience, aucun sourire en coin et même quelques applaudissements… Ce mardi 14 janvier, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, Gabriel Attal joue les soutiens modèles quand les moqueries des opposants fusent, visant le premier ministre, François Bayrou, qui déclame lentement sa déclaration de politique générale en mélangeant parfois ses notes.
Le chef des députés Ensemble pour la République (EPR) apprécie pourtant modérément le patron du MoDem, qui cultive un style en tout point opposé au sien. François Bayrou se vante d’être provincial quand lui est parisien, rappelle l’expérience de son âge (73 ans) quand lui n’a que 35 ans, et aime citer les grands auteurs quand Gabriel Attal est un adepte des punchlines. Mais le temps n’est pas, ou plus, aux guerres picrocholines. Lorsque François Bayrou conclut son discours, au bout d’une heure trente – un record –, Gabriel Attal ne laisse planer aucune ambiguïté sur son appui. « Comptez sur nous ! Nous serons au rendez-vous de la responsabilité », lance-t-il de la tribune de l’Assemblée, ajoutant : « Pensons à la France, avant de penser à nous. »
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