« La réforme de l’audiovisuel public, bien commun des Français, devra être menée à son terme. » Par ces quelques mots glissés au cours de son discours de politique générale, François Bayrou a accordé à Rachida Dati, mardi 14 janvier, le feu vert dont la ministre de la culture avait besoin pour remettre sur le métier le texte d’initiative sénatoriale.
A l’automne 2024, avant la censure du gouvernement de Michel Barnier, cette proposition de loi prévoyait la création d’une holding, baptisée « France Médias », qui rassemblerait France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’Institut national de l’audiovisuel. Quelques mois plus tôt, au printemps, la préférence de Mme Dati allait à une fusion des entreprises de l’audiovisuel public, la holding n’étant alors envisagée que comme une étape intermédiaire. Alors que l’ensemble des syndicats des quatre sociétés avaient appelé à une grève, massivement suivie, plus d’un millier de salariés de Radio France avaient signé une tribune dans Le Monde, en mai 2024, pour affirmer leur rejet d’un projet jugé « démagogique, inefficace et dangereux ».
Il vous reste 62.2% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.