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En quittant Manbij, dans le nord-est de la Syrie, sous les bombardements de l’Armée nationale syrienne (ANS), une faction rebelle alliée à Ankara, Mahmoud a réprimé tous ses sentiments. « Mon seul objectif était de rester en vie pour ma famille », raconte ce Kurde de 45 ans. Rencontré vendredi 10 janvier à une soixantaine de kilomètres de là, dans un village proche de Kobané, où il vit désormais avec sa famille, il a choisi de conserver l’anonymat. « Bien que Bachar Al-Assad soit parti, nous ne savons pas ce qui va se passer », explique-t-il.

Portrait de Mahmoud, déplacé pour la quatrième fois, dans un village près de Kobané (Syrie), le 10 janvier 2025.
Les enfants de Mahmoud dans un village près de Kobané,  le 10 janvier 2024. La famille a été déplacée à cause des combats avec l’Armée nationale syrienne. Les enfants de Mahmoud dans un village près de Kobané,  le 10 janvier 2024. La famille a été déplacée à cause des combats avec l’Armée nationale syrienne.
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Le départ de Mahmoud remonte au 9 décembre 2024. Encouragée par les avancées rapides des rebelles islamistes du groupe Hayat Tahrir Al-Cham contre le régime de Bachar Al-Assad, la Turquie avait envoyé, quelques jours plus tôt, ses affidés de l’ANS à l’assaut de plusieurs villes du nord-est de la Syrie, jusqu’alors sous contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS), majoritairement kurdes. L’ANS a pris le contrôle de la ville stratégique de Tall Rifaat et de ses environs, à environ 20 kilomètres de la frontière turque, le 8 décembre. Le même jour, à Damas, le dictateur syrien est renversé. Le lendemain, Manbij, la ville de Mahmoud, tenue depuis des années par des forces kurdes, tombe à son tour.

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