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En septembre 2022, son exemple avait provoqué l’émoi parmi la communauté enseignante et provoqué un vaste mouvement de soutien face à ce qui était dénoncé comme une « répression syndicale ». Kai Terada, enseignant de mathématiques au lycée Joliot-Curie de Nanterre et cosecrétaire départemental du syndicat Sud-Education, avait appris, lors de cette rentrée scolaire, sa suspension, par le rectorat de Versailles, puis sa mutation « dans l’intérêt du service » au motif qu’il aurait participé « activement à la dégradation du climat au sein de la communauté éducative ».
Plus de deux ans après, le tribunal administratif de Versailles a finalement donné raison à Kai Terada, qui avait contesté la décision du rectorat en justice. Par un jugement rendu jeudi 9 janvier, il a annulé la mutation décrétée le 22 septembre 2022 et enjoint au recteur de Versailles de réaffecter l’enseignant sur son poste au lycée Joliot-Curie.
Le tribunal invalide d’abord sur la forme la procédure qui a conduit à la mutation forcée de M. Terada car ce dernier n’a « pas été mis à même de prendre connaissance de l’ensemble des pièces qu’il était en droit d’obtenir », ce qui l’a empêché d’assurer correctement sa défense. En effet, alors que la décision de muter le professeur de mathématiques faisait suite à un rapport de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), le dossier de M. Terada, tel qu’il l’a consulté, ne contenait aucun élément relatif au travail de l’inspection.
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