Aux commémorations des attentats de l’Hyper Cacher, « ce n’est pas qu’un témoignage, c’est un rassemblement de vigilance »

Une larme discrète perle au coin de l’œil de la jeune fille. Son amie, quelques rangs derrière, l’aperçoit et lui tend un mouchoir. Toutes les deux se sourient, émues. Membres d’organisations de jeunesse juives, elles sont venues, comme d’autres, jeudi 9 janvier, commémorer devant les lieux du drame l’attentat de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris, qui a fait, il y a dix ans jour pour jour, quatre morts et cinq blessés.

Devant elles, une table a été dressée sous un barnum. Sur la nappe bleue impeccable, dix bougies ont été placées en hommage aux victimes de l’Hyper Cacher, mais pas seulement. Quatre pour les morts tombés sous les balles d’Amedy Coulibaly, le terroriste qui a pris d’assaut le supermarché cacher ce matin-là : Yohan Cohen, Philippe Braham, François-Michel Saada et Yoav Hattab. Une pour les victimes du journal satirique Charlie Hebdo. Une autre pour les policiers décédés durant ces trois jours d’attentats. Les quatre dernières, enfin, pour toutes les victimes de l’antisémitisme, mais aussi celles de l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 en Israël ; et plus généralement de toutes les attaques à travers la planète, dont également les professeurs Samuel Paty ou Dominique Bernard.

Il vous reste 77.61% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.