Sur la pochette du premier album de Flora Hibberd, l’autrice, compositrice et interprète au visage androgyne se présente sobrement habillée en veste noire et chemise blanche. Seul signe ostentatoire, un nœud papillon country au ton lilas. Ce fin détail vestimentaire s’inspire du personnage du galeriste amoureux dans Les Demoiselles de Rochefort (1967), de Jacques Demy. La jeune femme aux cheveux courts avoue d’ailleurs, avec une pointe de regret, ne pas avoir trouvé le même costume rouge que celui de ce garçon éconduit par Delphine (Catherine Deneuve).
Si les références sont françaises, Flora Hibberd chante en anglais. Lors de notre rencontre, dans un bar bohème parisien proche du parc de Belleville, on remarque tout de suite que sa voix sereine est un peu plus haute que lorsqu’elle chante de son timbre grave teinté de trémolos. Son français est fluide, l’accent british légèrement perceptible. D’origine anglaise, la jeune femme de 29 ans vit à Paris depuis une dizaine d’années. Son album, à paraître le 17 janvier, s’intitule Swirl – « tourbillon », en français – et se révèle la meilleure surprise indie folk depuis la Néo-Zélandaise Aldous Harding.
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