
Zhang Yadi a 22 ans, et les quelques photos d’elle sur les réseaux sociaux témoignent d’une jeunesse souriante et banale : en France devant les falaises d’Etretat, en Egypte devant le Sphinx de Gizeh. En Chine, cheveux au vent devant une montagne de l’Ouest chinois, dans une zone tibétaine qu’elle affectionnait tant. Ancienne étudiante de l’école de commerce ESCP, à Paris, la jeune fille, qui s’apprêtait à poursuivre sa formation à la School of Oriental and African Studies de l’université de Londres, a disparu en Chine fin juillet.
En France, Zhang Yadi a participé à quelques rassemblements contre la politique du Parti communiste chinois (PCC), mais elle était surtout active en ligne. Sous le pseudonyme de « Tara Freesoul », elle avait écrit plusieurs articles pour le site Chinese Youth Stand for Tibet (CYST, la jeunesse chinoise soutient le Tibet), qui vise à « favoriser une meilleure compréhension de la culture tibétaine au sein des communautés sinophones, remettre en question et déconstruire le nationalisme han [l’ethnie majoritaire en Chine], et aborder les conflits ethniques et les préjugés ».
Il vous reste 79.6% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.