En quoi l’ouragan se différencie-t-il du typhon, de la tempête ou encore du cyclone ?

Au commencement, une dépression tropicale

D’après Météo France, chaque année « environ 80 tempêtes tropicales ou cyclones se forment sur le globe au-dessus des eaux tropicales ». Les tempêtes et cyclones tropicaux se forment à partir d’une dépression tropicale. Cette dernière se crée au-dessus des mers chaudes lorsque plusieurs conditions sont réunies :

  • Une température à la surface de l’eau supérieure à 26,6 °C ;
  • Une atmosphère chargée en humidité ;
  • Une perturbation tropicale amenant des vents violents.

La tempête : le stade intermédiaire

La dépression tropicale devient une tempête tropicale quand les vents tourbillonnants en son sein dépassent la vitesse de 63 km/h. Afin de simplifier leur identification dans les messages d’alerte aux populations, les tempêtes tropicales se voient attribuer un prénom, choisi parmi une liste tenue à jour par le comité des ouragans de l’Organisation météorologique mondiale. La tempête tropicale est requalifiée en ouragan à partir du moment où la vitesse des vents tourbillonnants mesurés à l’intérieur de celle-ci grimpe au-delà de 118 km/h. Une tempête qui évolue en ouragan garde toutefois le prénom qui lui a été attribué.

Des termes différents selon la zone géographique

Comme l’explique Météo France, le typhon, le cyclone et l’ouragan désignent un seul et même « phénomène tourbillonnaire se produisant dans les régions tropicales, accompagné de vents dont la vitesse est supérieure ou égale à 64 nœuds c’est-à-dire 118 km/h ». La différence de terminologie n’est pas scientifique, mais géographique.

  • On emploie le mot typhon pour le nord-ouest de l’océan Pacifique (Asie/Asie du Sud-Est).
  • On utilise le terme de cyclone pour l’océan Indien et le sud de l’océan Pacifique (Afrique/Océanie/Amérique du Sud).
  • On parle d’ouragan pour le nord de l’océan Atlantique et le nord-est de l’océan Pacifique (Amérique du Nord/Europe).

Chaque ouragan, cyclone ou typhon est catégorisé selon la vitesse des vents qui le portent. En Europe et en Amérique du Nord, l’échelle de Saffir-Simpson est utilisée pour mesurer la force d’un cyclone.

Les ouragans les plus puissants sont de plus en plus nombreux ces dernières années dans le nord de l’océan Atlantique. Malgré de fortes variabilités d’une année à l’autre, on peut calculer que 25 % des cyclones atteignaient l’intensité d’un ouragan dans les années 1970, contre plus de 43 % dans les années 2010. Les climatologues s’accordent sur le fait que cette tendance va se poursuivre, notamment à cause de l’augmentation de la température des océans.

Lire aussi : Fiona, Ian… : comment les ouragans ont gagné en intensité et en dangerosité depuis vingt ans

Réutiliser ce contenu
Share.
Exit mobile version